Seychelles

Seychelles

En quasi-faillite en 2008, l’archipel a investi dans le tourisme durable et de qualité.

455 km²

République présidentielle

Capitale : Victoria

Monnaie : roupie seychelloise

98 000 Seychellois

Les Seychelles sont à la fois membres du Commonwealth britannique et de l’Organisation internationale de la francophonie.

Plus petit pays d’Afrique, l’archipel est situé à un millier de km au nord-est de Madagascar. Il compte un peu plus de 150 îles et d’îlots, qui offrent 490 km de côtes sur l’océan Indien. L’ensemble comprend deux parties : une quarantaine d’îles « intérieures », volcaniques, représentant 54 % de la superficie (dont Mahé, 142 km²) et une centaine d’îles coralliennes périphériques (dont la plus grande, Aldabra, 155 km²). Le point culminant des Seychelles est le morne Seychellois (un peu plus de 900 m, sur l’île de Mahé). Le climat est tropical.

Plus de 75 % de la population, composée quasi-exclusivement de métis d’Européens, d’Africains et de Malgaches, vit sur Mahé, où se trouve la capitale. Les langues officielles sont le créole seychellois (à base lexicale de français), l’anglais et le français. Près de 90 % des habitants sont chrétiens (dont 76 % de catholiques).


Fréquentées uniquement par des pêcheurs des environs et quelques commerçants arabes, les Seychelles sont inhabitées lorsque les Portugais commencent à les décrire au début du XVIe siècle. La France en prend possession au milieu du XVIIIe, à partir de l’actuelle île Maurice, et lui donne le nom d’un contrôleur général des finances de Louis XV. Commence alors une économie de plantation (coton, canne à sucre, riz…) qui fait appel à de la main d’œuvre importée, venant essentiellement des colonies européennes d’Afrique et d’Inde. Perdues lors des guerres napoléoniennes, les Seychelles sont cédées aux Britanniques en 1814.

Devenu indépendant en 1976, l’archipel connait dès l’année suivante un coup de force victorieux du Premier ministre France-Albert René contre le Président de la république. Les Seychelles adoptent alors un régime socialiste à parti unique, jusqu’à l’instauration du multipartisme en 1991. René n’en reste pas moins au pouvoir jusqu’en 2004, date à laquelle il se retire au profit de son vice-Président, qui est formellement élu en 2006 et réélu en 2011 et 2015. Son Parti populaire (Lepep) ayant été devancé par la coalition d’opposition (l’Union démocratique seychelloise) aux législatives de 2016, James Michel démissionne et cède lui aussi le pouvoir à son vice-Président. Ce dernier est battu, aux présidentielles de 2020, par le candidat d’opposition : prêtre anglican qui participait pour la troisième fois au scrutin, Wavel Ramkalawan (issu d’une famille d’origine indienne) est élu avec près de 55 % des suffrages.