Botswana

Qualifié de « miracle africain », le pays se distingue par des décennies de gouvernance démocratique.

581 730 km²

République parlementaire, membre du Commonwealth

Capitale : Gaborone

Monnaie : le pula

2,4 millions d’habitants (Botswanais)

La bande noire du drapeau fait référence aux rayures du zèbre, emblème national.

Pour l’histoire antérieure, lire L’Afrique australe avant les indépendances modernes

Le Botswana est enclavé au milieu de quatre pays, avec lesquels il partage 4 347 km de frontières : 1 544 avec la Namibie à l’ouest (dont une île disputée sur la rivière Chobé), 1 969 avec la République sud-africaine au sud, 834 avec le Zimbabwe à l’est… et 156 mètres avec la Zambie sur le Zambèze, la plus courte frontière internationale du monde.

D’une altitude moyenne de 1 000 mètres, le pays se présente sous la forme d’un plateau vallonné de climat semi-aride. 70 % de sa surface est couverte par le désert semi-aride du Kalahari, d’où sa faible densité de population ; le Botswana y gère avec l’Afrique du sud le parc de Kgalagadi, territoire des chasseurs-cueilleurs San et des éleveurs Mier. Au nord-ouest, le pays possède le deuxième plus vaste delta intérieur du monde, celui de l’Okavango, qui offre une biodiversité considérable.

79 % de la population est Tswana, 11 % Kalanga et 3 % Basarwa (San). Le reste se partage entre Ndebele, peuples du Kgalagadi, Indiens et descendants d’Européens. Le setswana est le plus largement parlé dans le pays, mais la langue officielle est l’anglais.

Sur 85 % d’habitants déclarant une religion, 79 % sont protestants (anglicans, méthodistes…) et 4 % badimo (culte africain de vénération des disparus).

L’ancien protectorat britannique du Bechuanaland accède à l’indépendance en 1966, sous le nom de Botswana et sous la présidence de Seretse Khama : issu d’une importante chefferie tswana, il a mené le combat pour la souveraineté de son royaume et pour l’égalité entre les peuples, épousant une Britannique blanche alors que les mariages interraciaux sont interdits dans le sud de l’Afrique sous tutelle de Londres. L’ancienne capitale, Mafeking, étant devenue sud-africaine, le pouvoir décide de s’installer dans une nouvelle cité, Gaborone, dont le nom fait référence à celui d’un prestigieux chef de tribu.

Tout en ayant été gouverné sans discontinuer par la même formation, le Parti démocratique du Botswana (BDP), présente les caractères d’une véritable démocratie. L’extraction minière, principalement de diamants, et le tourisme en font un pays relativement prospère. Seretse Khama est ainsi réélu jusqu’à son décès en 1980. Il est remplacé par son vice-Président, qui effectue deux mandats et se retire en 1998 et ainsi de suite. En 2009, les électeurs choisissent le fils du premier chef d’État et ancien commandant de l’armée botswanaise, Ian Khama. Lui aussi cède sa place, en 2018, à son vice-Président, Mokgweetsi Masisi.

Le pays connait sa première alternance électorale après les législatives d’octobre 2024. Miné par les divisions (entre le Président et son prédécesseur), le BDP est sèchement battu par la coalition des partis de gauche menés par l’UDC (Umbrella for Democratic Change). Masisi annonce son retrait immédiat, tandis que les vainqueurs affichent leur intention de lutter contre le chômage, en diversifiant une économie affectée par l’érosion des ventes de diamants (concurrencés par ceux de synthèse).

Photo : lever de soleil sur l’Okavango