Nouvelle-Zélande

Nouvelle-Zélande

La très libérale Nouvelle-Zélande truste les premières places mondiales en termes de matière de qualité de vie, d’éducation et de liberté.

268 828 km²

Monarchie constitutionnelle membre du Commonwealth

Capitale : Wellington[1]

Monnaie : dollar néo-zélandais

5,2 millions de Néo-Zélandais

[1] Située dans la partie méridionale de l’île du Nord, laquelle compte aussi la plus grande ville du pays (Auckland).

La Nouvelle-Zélande compte 15 134 km de côtes sur l’océan Pacifique sud et la mer de Tasman : elle est séparée par 1 450 km de la Nouvelle-Calédonie au nord-ouest et par 1 491 km de la Tasmanie australienne à l’ouest.

L’archipel néo-zélandais est formé de deux îles principales : l’île du Nord (qui regroupe les trois-quarts de la population sur 114 050 km²) et l’île du Sud (la plus étendue et la plus montagneuse, 150 737 km²). S’y ajoutent une centaine d’îles (Antipodes, Auckland, Bounty, Campbell, Chatham, Kermadec), ainsi que la dépendance autonome de Tokelau. Comme d’autres pays, la Nouvelle-Zélande revendique une part de l’Antarctique, la dépendance de Ross. Dans le Pacifique, Niue et les Îles Cook ont le statut particulier d’États librement associés à la Nouvelle-Zélande (cf. Particularismes étatiques).

Le relief des grandes îles est largement montagneux (point culminant à plus de 3 720 m dans l’île du Sud), avec de larges plaines côtières. Le climat est majoritairement tempéré, mais présente de fortes disparités locales.

Seuls 1 % des habitants se déclarent ethniquement Néo-Zélandais. La majorité (64 %) se disent d’origine européenne. Les Maori sont près de 17 %, suivis des Chinois et des Indiens (un peu moins de 5 % chacun), des Samoans (4 %), Tongiens, Maori des îles Cook, Philippins… Plusieurs origines peuvent être mentionnées lors des recensements.

Les langues nationales sont l’anglais et le maori (voisin du tahitien).

Sur 45 % de Néo-Zélandais déclarant une religion, plus de 37 % se disent chrétiens (catholiques 10 %, anglicans 7 %, presbytériens 5 %…), 3 % hindouistes et 5 % adeptes d’autres religions (Maori, islam, bouddhisme…).


Arrivés dans l’île du Nord, inhabitée, entre la fin du XIIIe siècle et le milieu du XIVe, les premiers Polynésiens lui donnent le nom d’Aotearoa. Au XVIe siècle, les tribus de ce peuple appelé Maori[1] se livrent des combats incessants pour le contrôle des terres et de leurs ressources.

Le premier Européen à y aborder, en 1642, est le Hollandais Tasman, mais son passage n’est suivi d’aucune implantation. Il laisse toutefois une trace, puisque les cartographes hollandais le baptisent « Nouvelle terre des mers », en référence à la province néerlandaise de Zélande. Ce n’est qu’un siècle plus tard, après le débarquement du Britannique James Cook (en 1769), qu’arrivent les premiers pêcheurs et commerçants européens. Au départ, le territoire est rattaché à la colonie australienne de Nouvelles-Galles du sud. Il ne devient colonie britannique à part entière qu’en 1841, après la proclamation de leur indépendance par des tribus Maori du nord (en 1835) et la signature du traité de Watangi (suivi d’autres) par la majorité des chefs locaux, en vue de se prémunir d’une conquête française. Certains termes territoriaux de ces accords donnent lieu à des guerres régulières entre Anglais et Maori, entre 1843 et 1872. Ajoutés aux maladies, ces affrontements provoquent une diminution de moitié de la population Maori.

Autonome depuis 1852, la Nouvelle-Zélande devient le premier pays au monde à instituer le droit de vote des femmes en 1893.

[1] Dans de nombreuses langues polynésiennes, māori distingue les êtres humains mortels des dieux et des esprits.


Après avoir envisagé de négocier une indépendance conjointe avec l’Australie, la colonie néo-zélandaise change d’avis et opte pour le statut de dominion quasi-souverain en 1907. La Nouvelle-Zélance accède à une indépendance complète en 1947 et signe, quatre ans plus tard, un pacte d’alliance militaire avec les États-Unis et l’Australie (l’Anzus). Cette collaboration est suspendue en 1986 par les Américains, après que Wellington s’est engagée dans une politique active de non-nucléarisation (qui lui vaut également des différends avec la France au sujet de ses essais nucléaires dans l’archipel tahitien). De nouveaux accords de sécurité ont été signés avec les États-Unis dans les années 2010, en lien avec le développement de la présence chinoise dans le Pacifique.

Les Néo-Zélandais restent par ailleurs très attachés à leurs relations avec le Royaume-Uni : en 2016, ils rejettent à 56 % tout changement de leur drapeau[1]. De la même façon, les habitants de Tokelau — inclus dans la liste de l’ONU des territoires à décoloniser (cf. Particularismes étatiques) — restent fidèles à la Nouvelle-Zélande : ils refusent la voie de l’indépendance en 2006 et 2007.

Dans les années 1970 a surgi un mouvement de défense des intérêts Maori (de plus en plus urbanisés, comme les Aborigènes australiens) avec la création du Tribunal de Waitangi, qui enquête sur les violations du traité signé au XIXe siècle. En 1995, le gouvernement accepte de verser d’importants dédommagements aux Maori spoliés de leurs terres, sous la forme de restitution ou de sommes d’argent. Fin 1996, le dirigeant du parti charnière New Zealand First (NZF), nommé vice-Premier ministre, obtient un budget en nette augmentation pour le département des affaires autochtones.

En 2024, la formation est toujours associée à la gouvernance du pays, avec les libéraux du Parti national, qui domine la vie politique nationale en alternance avec les travaillistes. Ceux-ci étaient au pouvoir lorsque, en 2019, un terroriste australien d’extrême droite a attaqué deux mosquées de Christchurch, la grande ville du Sud, tuant une cinquantaine de personnes.

[1] L’Union Jack figure dans le coin supérieur gauche, aux côtés de 4 des 5 étoiles de la constellation de la Croix du sud (étoiles en rouge, la couleur sacrée des Maori).

Photo : la ville de Queenstown, dans l’île du Sud.