181 km²
République semi-parlementaire associée aux Etats-Unis
Capitale : Delap-Uliga-Darrit[1]
Monnaie : dollar américain
82 000 Marshallais

[1] La capitale est installée sur trois îlets de l’atoll de Majuro, reliés par une digue.

Situé en Micronésie, à mi-chemin de la Nouvelle-Guinée et d’Hawaï, l’archipel compte plus de 1 200 îles et îlots à fleur d’eau. La majorité est distribuée en deux chaînes parallèles : Ratak (soleil levant), où se trouve Majuro, et Ralik (soleil couchant), qui comprend les atolls de Bikini et de Kwajalein (photo, le plus grand atoll du monde, si l’on tient compte de son lagon intérieur). 22 des 29 atolls et 4 des 5 îles sont habités. L’ensemble représente 370 km de côtes. Le climat est tropical.
Les Marshall revendiquent l’atoll américain de Wake (6,5 km², une centaine d’habitants) situé à un peu plus de 1 400 km au nord-ouest de ses côtes.
98 % des habitants sont des Marshallais. Leur langue austronésienne, qui compte deux dialectes (ratak et ralik), est la langue officielle aux côtés de l’anglais.
Plus de 95 % de la population est chrétienne, à 79 % protestante (dont 48 % de membres de l’Église unie du Christ, d’origine américaine).

Dirigées par deux chefs principaux, l’un de la chaîne Ratak, l’autre de la chaîne Ralik, les îles passent en 1592 sous la domination formelle de l’Espagne, qui les vend à l’Allemagne en 1884. Trente ans plus tard, au début de la première Guerre mondiale, elles sont prises par le Japon qui, en 1920, reçoit le mandat de les administrer au nom de la Société des nations. Durant le deuxième conflit mondial, elles sont le théâtre de violents combats entre Japonais et Américains, qui finissent par s’en emparer.
En 1947, les États-Unis reçoivent de l’Organisation des nations unies un mandat d’administration des Marshall, ainsi que des îles Mariannes et Carolines, au sein d’un ensemble dénommé Territoire sous tutelle des îles du Pacifique (TTPI en anglais). De 1946 à 1958, les Américains mènent une soixantaine d’essais nucléaires atmosphériques dans les atolls de Bikini et Enewetak, dont ils évacuent les populations ainsi que celles d’îles voisines.
En 1979, les Marshall s’émancipent des TTPI et signent un accord de libre association avec les États-Unis, sous la direction du chef coutumier Amata Kabua. L’indépendance formelle de la république devient effective en décembre 1990, date à laquelle le Conseil de sécurité des Nations unies ratifie la fin de la tutelle. La première élection d’un Président a lieu en 2000 : le chef de l’État, qui est aussi chef du gouvernement, est élu au sein de l’Assemblée (le Nitijeļā). Seize ans plus tard, celle-ci élit pour la première fois une femme, Hilda Heine, à la fonction suprême. Battue en 2020, elle est réélue par les parlementaires en 2024.
Outre la revendication de l’atoll de Wake, la république des Marshall réclame aux États-Unis une réparation pour les dommages causés par leurs essais nucléaires.