83 871 km²
République fédérale parlementaire
Capitale : Vienne
Monnaie : l’euro
9 millions d’habitants (Autrichiens)
Totalement enclavée, l’Autriche compte 2 524 km de frontières terrestres avec huit pays : 158 avec la Suisse et 34 avec le Liechtenstein à l’ouest, 801 avec l’Allemagne et 402 avec la Tchéquie au nord, 105 avec la Slovaquie et 321 avec la Hongrie à l’est, 299 avec la Slovénie et 404 avec l’Italie au sud. En 1919, les Autrichiens ont dû renoncer à la région majoritairement germanophone du Sud-Tyrol (7 400 km²) attribuée à l’Italie sous le nom de Haut-Adige (cf. Particularismes étatiques).
Deux-tiers du territoire, au sud et à l’ouest, sont couverts par le massif alpin (culminant à un peu moins de 3 800 m), le reste étant composé de plaines et de collines. Le climat est de type continental tempéré.
81 % des habitants sont Autrichiens. Les principales minorités sont allemande (2.6%), bosnienne (2 %), turque, serbe, roumaine… Aux côtés de l’allemand, langue officielle nationale, le croate et le hongrois sont reconnus comme langues régionales dans la province orientale du Burgenland et le slovène dans le sud de la province méridionale de Carinthie.
Sur les 78 % d’habitants déclarant une religion, 64 % se disent chrétiens (55 % de catholiques, 5 % d’orthodoxes…) et un peu plus de 8 % musulmans.
Centre de l’Empire Austro-Hongrois (cf. Pays germanophones), l’Autriche a été réduite à une petite république après sa défaite lors de la première Guerre mondiale. Envahie par le régime nazi en 1938, elle est libérée par les Alliés occidentaux et soviétiques, qui l’occupent de 1945 à 1955. Elle redevient alors pleinement souveraine, à condition de faire preuve d’une « neutralité perpétuelle » : l’Autriche n’est ainsi pas membre de l’OTAN. Elle a toutefois adhéré, en 1995, au Partenariat pour la paix de l’organisation, ainsi qu’à l’Union européenne.
Traditionnellement dominée par les conservateurs du Parti populaire (ÖVP) ou les sociaux-démocrates du SPÖ, la scène politique autrichienne a vu arriver de nouveaux acteurs. Créé en 1955 par des nostalgiques du IIIe Reich allemand, le Parti de la liberté (FPÖ) est devenu la première formation du pays aux élections européennes et législatives de 2024, mais il n’a pas trouvé de partenaires pour gouverner, en raison de sa xénophobie et de son islamophobie (le pays étant en première ligne de la crise migratoire née des guerres en Syrie et en Libye). En 2016, puis en 2022, son candidat a été battu à l’élection présidentielle par celui que soutenaient les écologistes.
Photo : le palais impérial de Schoenbrunn