1001 km²
République semi-présidentielle
Capitale : Sao Tomé
Monnaie : nouveau dobra
224 000 Santoméens
Volcanique (avec un point culminant à plus de 2000 m), l’archipel est composé de Sao Tomé (850 km²), Principe (140 km², qui bénéficie d’une semi-autonomie) et d’îles plus petites. Les deux plus grandes sont séparées d’environ 150 km et distantes d’un peu plus de 200 km des côtes du Gabon et de la Guinée équatoriale. Elles présentent 209 km de littoral sur le golfe de Guinée. Le climat est tropical.
La population compte six groupes : les Métis, les Angolares (pêcheurs descendant d’Angolais), les Forros (descendants d’esclaves affranchis), les serviçais (travailleurs venus d’ex-colonies portugaises), les Tongas (issus d’unions entre serviçais et Forros) et les Européens. La langue officielle est le portugais, aux côtés de divers créoles. Sur les 78 % d’habitants déclarant une religion, 56 % sont catholiques et 13 % adeptes d’autres confessions chrétiennes.
Inhabitées, les deux îles sont découvertes et colonisées par les Portugais à la fin du XVe siècle. Ils y développent les plantations de sucre, cultivées par des esclaves raflés sur le continent et dont certains prennent ensuite la route du Brésil.
L’indépendance est acquise en 1975, à la suite d’un vaste mouvement de grèves et de mutineries. Le premier Président, Manuel Pinto da Costa, instaure un régime marxiste fondé sur un parti unique, le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe (MLSTP). L’une des principales conséquences est le retour dans leurs pays de plusieurs milliers de colons portugais, ce qui prive le jeune État d’une grande partie de ses cadres.
Des réformes de libéralisation économique et politique sont finalement introduites à la fin des années 1980 et, en 1991, le candidat de l’opposition (mais ancien Premier ministre du régime déchu) remporte les premières élections multipartites. Réélu, Miguel Trovoada reste à la tête de l’État jusqu’en 2001. Mais la situation politique est instable. Les coalitions gouvernementales se succèdent, de même que les tentatives, avortées, de coups d’État (en 1995, 1998, 2003 et 2009).
En 2010, Patrice Trovoada – fils du premier – prend la tête du gouvernement, après la victoire de son Action démocratique indépendante (ADI, centre droit) devant le MLSTP-PSD (social-démocrate). Renversé au Parlement en 2012, il revient au pouvoir deux ans plus tard, après une nouvelle victoire électorale de sa formation. Démissionnaire en 2018, faute de majorité suffisante, il retrouve son poste de Premier ministre fin 2022, après un nouveau succès de l’ADI aux législatives et ce malgré les accusations qui pèsent sur lui (irrégularités financières et financement du putsch de 2003). A peine élu, Trevoada fait face à une tentative de coup d’État, avortée, conduite par le Président de l’assemblée nationale sortante.
Image de « une » : le Pico Grande