26 km²
Monarchie constitutionnelle membre du Commonwealth
Capitale : Funafuti[1]
Monnaies : $ australien et tuvaluan
11 700 Tuvaluans
[1] Le gouvernement siège dans le village de Vaiaku, sur un des 29 îlots de l’atoll Funafuti.
Situé en Polynésie, au nord des Fidji, l’archipel (qui correspond aux anciennes îles Ellice) est composé de neuf atolls habités, eux-mêmes subdivisés en îlots, tous à fleur d’eau. Ils représentent une zone économique exclusive de 756 000 km². Le pays n’a ni forêt, ni pâturage, ni terre cultivée et son eau potable est obtenue par désalinisation. Le climat est tropical.
97 % des habitants sont des Tuvaluans, dont la langue (polynésienne) a le statut de langue officielle avec l’anglais. Le gilbertin est parlé dans l’île de Nui, peuplée de I-Kiribati.
Environ 93 % des Tuvaluans sont protestants (dont 86 % membres de l’Église congrégationaliste des Tuvalu).
Les premiers habitants de l’archipel arrivent des Samoa et des Tonga dans le courant du premier millénaire de l’ère contemporaine. Les îles entrent dans la sphère de l’Empire tongien, même si certaines (comme l’atoll Nui) développent une vie autonome. Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, des navires américains, anglais, hollandais et russes mouillent dans les îles qui reçoivent le nom d’Ellice en 1819. Devenues protectorat britannique en 1892, elles sont réunies une vingtaine d’années plus tard avec l’archipel micronésien des Gilbert pour former une colonie, dont la capitale est établie dans l’atoll gilbertin de Tarawa.
La montée des tensions avec les Gilbertins (micronésiens) conduit les Tuvaluans (polynésiens) à voter, en 1974, en faveur d’une sécession. Dotées d’un régime d’autonomie interne l’année suivante, les îles Ellice deviennent indépendantes en 1978 sous le nom de Tuvalu (« huit ensemble » en référence au nombre de leurs atolls alors peuplés), tandis que les Gilbert forment, avec d’autres îles, la république de Kiribati. Membre du Commonwealth, l’archipel conserve le souverain britannique comme chef d’État. Le passage au statut de république a été rejeté par deux fois, aux référendums de 1986 et 2008.
En novembre 2023, les Tuvalu signent avec l’Australie un traité qui rend l’île-continent garante de leur sécurité intérieure et de leur défense. En échange, l’archipel s’engage à ne signer aucun accord de sécurité ou de défense avec un pays tiers sans l’accord des autorités australiennes. L’accord prévoit également l’installation progressive, sur le sol australien, des habitants de l’archipel, dont l’existence même est menacée par la montée des eaux due au réchauffement climatique : deux de ses neuf atolls sont déjà largement submergés et tous pourraient devenir complètement inhabitables au début du XXIIe siècle.
En janvier 2024, les législatives voient la défaite du Premier ministre sortant, favorable aux liens entretenus avec Taïwan. Il est battu par un candidat plutôt pro-pékinois. Compte-tenu de l’importance stratégique majeure de l’archipel et de son immense espace maritime, les États-Unis s’engagent à le raccorder avec un câble sous-marin, afin d’y améliorer les télécommunications.